Espèces exotiques envahissantes
Un grand nombre d’espèces ont été introduites dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent depuis le début du 19e siècle. Plusieurs espèces exotique ont été introduites dans les eaux canadiennes par le rejet des eaux de ballast des navires présents sur la voie maritime. C’est pourquoi depuis 2006, Transports Canada a adopté des mesures réglementaires exigeant que tous les navires se dirigeant vers un port canadien échangent leurs eaux de ballast à au moins 320 km (200 milles) de la côte. Ce sont plus de 85 espèces exotique envahissantes qui ont été dénombrées dans le fleuve Saint-Laurent.
L’introduction d’espèces végétales ou animales n’est pas néfaste en soi. Cela devient problématique seulement si ces nouvelles espèces nuisent aux espèces indigènes. Or, certaines espèces indigènes sont tout aussi envahissantes et peuvent porter atteinte à la biodiversité du Saint-Laurent. Voici certaines exemples d’espèces qui menacent la biodiversité du fleuve.
L’introduction d’espèces végétales ou animales n’est pas néfaste en soi. Cela devient problématique seulement si ces nouvelles espèces nuisent aux espèces indigènes. Or, certaines espèces indigènes sont tout aussi envahissantes et peuvent porter atteinte à la biodiversité du Saint-Laurent. Voici certaines exemples d’espèces qui menacent la biodiversité du fleuve.
Faune envahissante
La carpe asiatique (Ctenopharyngodon idella)
Bien qu’il ne soit pas encore présente dans le fleuve, ce poisson extrêmement agressif et vorace représente une grande menace pour tout l'écosystème des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Pouvant peser jusqu’à 40 kilos, ce poisson peut manger près de la moitié de leur poids en plancton et en larves des autres espèces chaque jour. La carpe asiatique a déjà décimé l’écosystème de certaines voies navigables des États-Unis. Deux barrières électriques aménagées sur un canal reliant le fleuve Mississippi au lac Michigan sont les derniers remparts pour empêcher la carpe asiatique d’envahir l’écosystème du Saint-Laurent et des Grands Lacs. Beaucoup d’incertitudes règnent quant à l’efficacité de ces barrières. |
La moule zébrée (Dreissena polymorpha)
La moule zébrée est un petit mollusque d’eau douce introduit en Amérique du Nord au milieu des années 1980 par le biais des eaux de l'est des navires transocéaniques. Depuis, elle s’est rapidement répandue dans les voies navigables intérieures aux États-Unis et au Canada, causant chaque année des millions de dollars de dommages à l’infrastructure. La moule zébrée s’attache à pratiquement toutes les surfaces disponibles, notamment les quais, les coques de bateaux, les filets de pêche commerciale, les tuyaux de prise d’eau, etc. |
La tortue à oreille rouge (Pseudemys scripta elegans)
La tortue à oreilles rouges est cette petite tortue verte que l'on retrouve dans la majorité des animaleries. Sa longévité moyenne en captivité est très élevé pour un animal de compagnie : elle varie entre 40 et 50 ans. Ainsi, plusieurs familles décident un jour ou l’autre de s’en débarrasser. Bien qu’elle ne se reproduise pas lorsqu’elle est relâchée dans la nature, elle est en mesure de s’adapter facilement à son nouvel environnement et de chasser de son nouveau territoire les tortues indigènes. |
Flore envahissante
Le Roseau commun / Phragmite (Phragmites australis)
Le Phragmite commun est une espèce végétale dont l’aire d’expansion progresse rapidement depuis les années 70. Bien qu’il existe une variété indigène du phragmite, cette dernière est peu envahissante et ne se retrouve qu’à quelques endroits au Québec. C’est une variété provenant d’Eurasie qui envahie progressivement les milieux humides. On trouve l’une des plus grandes colonies de Phragmite commun dans le petit bassin de La Prairie, à l’embouchure de la rivière Saint-Jacques. |
La châtaigne d'eau (Eleocharis dulcis)
La châtaigne d’eau n’est pas encore présente sur le territoire, mais a été observé en 2004 dans un fossé agricole de la rivière Châteauguay et en 2008 dans le Lac des Deux-Montagnes. Cette espèce est par contre présente dans la rivière des Outaouais. Cette plante est très dommageable à l’écosystème puisqu’elle forme un dense tapis de végétation sur le plan d’eau qu’elle envahie. Elle abaisse le niveau d’oxygène sous le seuil vital pour de nombreuses espèces aquatiques et diminue le passage de la lumière, éliminant ainsi d’autres plantes. Ce tapis rend aussi l’accès au cours d’eau difficile, rendant la navigation, la pêche et la baignade impraticable. |
Myriophylle à épi (Myriophyllum sibiricum)
Le Myriophylle à épi est une plante submergée qui se propage rapidement et qui se retrouve régulièrement dans les plans d’eau. Elle entrave les usages récréatifs tels la baignade et la navigation de plaisance et nuit à certaines populations de poissons en altérant les lieux de frais. |
Références
Environnement Canada, Espèces envahissantes: Les espèces non indigènes dans le bassin Grands Lacs-Saint-Laurent, [En ligne]
Environnement Canada, Espèces envahissantes: Les espèces non indigènes dans le bassin Grands Lacs-Saint-Laurent, [En ligne]