J’ai commencé à faire du kayak mon loisir de prédilection plusieurs années après avoir tenté l’expérience dans quelques centres de location. Dans ce genre de centre, un guide vous accompagne et vous partez, petit bonhomme va loin, dans une embarcation double, en petit groupe. L’une de ces sorties sur l’eau avait eu lieu au parc du Bic au moment féerique du coucher de soleil. C’était magnifique ! Nous avions même eu droit à la visite de petits phoques curieux à quelques mètres de nos embarcations. Tellement mignons ! J’avais été touchée par la beauté des lieux certes, (j’adore le fleuve !), mais j’étais surtout enchantée par la plénitude que cette expérience sportive m’avait apportée. C’est pourquoi je me plais à me qualifier de kayakiste méditative.
Je ne suis pas très brave et je n’aime pas trop l’idée de me retrouver à l’eau : un point en commun avec Mylène Paquette ! … mais vraiment le seul. Je ne suis pas une sportive, bien que je pratique quelques activités de plein air. Je suis une maman de trois enfants de 22 à 7 ans (faites le calcul… et oui, ça me donne la mi-quarantaine !) et je travaille dans le milieu des arts de la scène. Loin de moi les descentes vertigineuses en ski alpin, la course à pied dégoulinante de sueur et la folie des matchs de hockey ! Je n’ai pas le profil compétitif, mais j’ai tout de même besoin de recharger mes batteries d’urbaine en manque de grand air. C’est donc dans ce contexte que j’ai commencé à nourrir le rêve d’adopter un kayak.
Il y a quatre ans, j’ai voulu m’y mettre un brin plus sérieusement. J’ai fait un cours de kayak de mer niveau un et j’ai parcouru assidûment les sites d’annonces classées à la recherche de la monture qui me conviendrait. Acheté usagé, en fibre de verre et de petit gabarit (un peu moins de 16 pieds), mon cheval s’est retrouvé à la maison. Enfin, dans mon garage.
J’ai un souvenir impérissable de ma première sortie en solitaire. Mon kayak grimpé dans les supports en J, mon coffre de voiture plein de tout l’attirail nécessaire et moi qui prend la route en direction du Parc de l’Ile Charron (RBGM72, carte 12) me demandant bien comment j’allais faire pour descendre ma monture du toit de ma Écho 2002 ! …il faut spécifier que je mesure tout juste 1m55.
Marie, la kayakiste méditative

Tour de la Route bleue 2013, moment de détente et d’attente aux écluses de Sainte-Anne-de-Bellevue