
Avant de continuer, j'aimerais vous parler de l'organisateur et du fait qu'il doit très certainement mener une bonne vie… Donc, l'événement est principalement organisé par Simon Lebrun, pilote sur le Saint-Laurent et grand amoureux du fleuve, avec son équipe. À ma connaissance, il n'y a aucun sport nautique auquel Simon ne participe pas et il fait énormément de travail de sensibilisation pour la promotion et la sauvegarde du fleuve. Bref, un partenaire de choix dans plusieurs de nos activités, et pas juste les activités sur l'eau.
Pourquoi est-ce que je peux affirmer que Simon mène une bonne vie? Regardez dehors. Parce que c'est la faute à El Niño, le fleuve était en eau jusqu'à cette semaine et, à une semaine de l'événement, vague de froid et gel… Moi, je soupçonne Simon de flatter le karma dans le sens du poil car il n'y aura pas de répétition de l'édition de 2014 où ce fût une course de canot. Point.
Je reviendrai sur le sujet du couvert de glace…
Bref, la séance d'essai, dont j'avais oublié la teneur pensant qu'il ne s'agissait que d'une conférence de presse, consistait à inviter la presse et les partenaires à essayer certaines manœuvres avec les canots à glace. DANS le bassin Alexandra, à partir du Bota Bota qui, incidemment, est un des partenaires de l'événement. J'y étais avec tout mon attirail de plein air : Jeans, chandail de laine, manteau d'hiver… Parfait pour aller courir sur la glace.
Deux ou trois équipes de la région étaient présentes pour les essais et, en raisons d'une convergence dans les missions de nos organisations, on m'avait assigné à l'équipe de Canot à glace de L'Espace pour la vie. L'équipe néophyte a participé à sa première course il y a quelques semaines et est composée de Stéphane Morin (barreur et absent lors des essais), Isabelle Girard (arrière tribord), Emiko Wong (arrière bâbord), Stéphane Dumas (avant tribord) et Simon Trudel-Perreault (avant bâbord). Quelques photos des essais :
Bref, pour les essais, M. Trudel-Perreault m'a gracieusement prêté des crampons de marche (comme dans crampons de ville). Donc, me voilà fin prêt à me lancer dans un canot à glace avec mes petits crampons de ville, mes jeans, mon chandail de laine et mon gros manteau d'hiver… Et, bien entendu, mon VFI, sécurité oblige. Bon, pour la forme, l'an prochain, j'apporte le matériel nécessaire que j'ai en entier à la maison, incluant (vrais) crampons et VFI, que je n'ai jamais sorti lors d'une même occasion. En fait, je n'aurais sincèrement jamais considéré sortir ces items en même temps.
Retour sur le couvert de glace: Après quelques jours de froid, la glace du bassin Alexandra ne faisait pas plus de 3 pouces (6 cm). C'est limite pour s'aventurer dessus, mais on parle tout de même de canot à glace donc une partie d'eau est à prévoir.
Mais : Pour ceux qui ne m'ont jamais rencontré, je ne suis pas ce qu'on pourrait qualifier de petit garçon. À 6 pieds, 250 livres (283 cm, 113 kg), disons que je pouvais sentir et entendre la glace mince stresser sous mes pieds. Rien de dangereux, mais tout de même déconcertant. J'imagine qu'on s'y habitue.
Notre petite tournée a commencée par un crash course sommaire sur comment trotter (trottiner?), à savoir, la technique "un pied dans le canot, l'autre à pousser sur la glace". Deux constats : Premièrement, il s'agit réellement d'un sport d'équipe et une coordination entre tous les membres est nécessaire. Disons que si je voulais faire partie d'une équipe, j'aurais un apprentissage à faire à ce niveau: Incapable de me coordonner avec le reste du bateau.
Deuxième constat : Je n'ai AB-SO-LU-MENT PAS le cardio nécessaire pour pratiquer le canot à glace. Pousser le bateau, pas de problème, il est pesant, mais j'ai de bonnes cuisses et de bons mollets, entre autres groupes musculo-squelettiques… Mais le pousser pendant l'heure et demi que dure une course? Jamais. Faire le simple aller retour sur le bassin Alexandra et j'étais prêt à me cracher les poumons.
Bon OK, j'exagère un peu, disons que j'aurais pas mal de pratique à faire avant de pouvoir participer à une course.
Ensuite, l'équipe m'a donné une impression de ce que ça pouvait donner en eau plus libre et mélangée à de la glace. Ceci dit, je ne pouvais pas vraiment contribuer en raison de mon accoutrement inadéquat et la très forte probabilité de me mouiller les pieds. Je me suis donc assis à la place du barreur et nous sommes partis. En fait, ils sont partis, j'ai suivi en passager. Le son que vous entendrez dans la vidéo ci-dessous n'est pas seulement le vent sur le micro de mon téléphone, il y a aussi le fond du bateau qui gratte la glace.
Ceci dit, nous serons présents au Quai de l'horloge pour parler de la Route bleue du Grand Montréal lors du Défi le 20 février. Je vous invite à venir nous voir dès 11h et à encourager les participants. Animation et bouffe de rue sur place pour toute l'assistance.
Alexandre
ps. L'expérience n'est pas sans rappeler ma (pseudo) première fois en SUP, relatée dans ce billet-ci, mais en moins douloureux ce coup-ci.