L'administration Montréalaise dit vouloir changer ses approches pour ce type de situations et l'avenir nous dira à quel point des changements seront effectués. Ceci dit, toute la question du déversement est un exemple patent de la nécessité d'initiatives telles le Aquahacking 2016 qui se tiendra en octobre prochain et qui, incidemment, se penchera, entre autres, sur les questions de déversements.

Pour ceux qui se demandent c'est quoi un Hackathon, voir les explications ici... Elles sont plus complètes en anglais.
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Certains se souviendront que notre site acces-fleuve.org a vu le jour après un tel événement, le ÉcoHackMTL 2014. L'initiative émanait de demandes provenant de citoyens de notre territoire. À l'époque, nous avions utilisé des données que nous détenions dans nos dossiers et avions créé une carte qui répertoriait les points d'activités en berge. Le projet a bien sûr évolué depuis et nous travaillons désormais à fournir les informations de qualité de l'eau (voir ce billet) et la collecte de nouvelles données par les citoyens.
Or, le besoin de données fiables sur le fleuve Saint-Laurent est toujours criant, tout comme leur traitement et leur interprétation. Ainsi, nous allons bien entendu soumettre quelques enjeux au Aquahacking qui concernent tant les accès au fleuve que la qualité de l'eau, deux éléments visés spécifiquement par l'événement et qui sont au centre de notre mission.
L'Aquahacking 2016 est principalement supporté par la Fondation de Gaspé Beaubien et c'est le genre d'initiatives hautement nécessaires. En effet, le fait que de grandes Fondations portent leur attention sur les enjeux liés au fleuve Saint-Laurent fait boule de neige de diverses manières. D'autres grandes entreprises et Fondations tournent leur attention vers ces enjeux, tout comme le grand public. Des séances de travail en résolution de problèmes se tiennent faisant avancer des dossiers qui, dans certains cas, traînent depuis des années. Il y a un apport d'argent neuf pour la résolution de ces enjeux et, surtout, certaines données existantes sont rendues publiques.
Ce dernier point est d'ailleurs la partie importante et durable, à mon avis, des retombées d'un événement tel le Aquahacking. En effet, certaines données sont rendues publiques ou plus facilement accessibles et le restent longtemps après la tenue de l'événement. Ceci permet à des organismes comme le nôtre de les utiliser pour d'autres projets qui pourraient voir le jour dans les prochaines années. Et ça, c'est parfait pour un organisme comme le nôtre.
Un accès libre à des données fiables sur le fleuve Saint-Laurent nous aide à mener à bien notre mission. Par exemple, si je devais passer mes semaines à récolter des échantillons d'eau à divers endroits autour de Montréal et en faire l'analyse, je ne ferais plus grand-chose d'autre; mais avec les données que fournit le Réseau de suivi du milieu aquatique (RSMA), il me devient possible de les utiliser et d'arriver à une étape supérieure dans le niveau d'information que je livre aux citoyens de notre territoire.
Bref, vous pouvez vous imaginer que je suis tout excité à l'idée de participer à l'événement et que j'ai toute une liste d'enjeux prêts à soumettre. Je vous invite à faire de même.
Alexandre