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Billet du vendredi: Le Aquahacking et sa nécessité

5/2/2016

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Deux événements plus ou moins liés ont eu lieu cette semaine. Un démontre la nécessité de l'autre. En premier lieu, mercredi s'est tenue une séance du Comité exécutif au cours de laquelle le bilan des déversements de novembre dernier a été présenté par la Ville de Montréal. Nous n'avons pas encore digéré l'ensemble des informations présentées par la Ville et nous prévoyons travailler aussi avec les données ouvertes mises en ligne.

L'administration Montréalaise dit vouloir changer ses approches pour ce type de situations et l'avenir nous dira à quel point des changements seront effectués. Ceci dit, toute la question du déversement est un exemple patent de la nécessité d'initiatives telles le Aquahacking 2016 qui se tiendra en octobre prochain et qui, incidemment, se penchera, entre autres, sur les questions de déversements.

Photo
Ce qui m'amène à mon second lieu… Mardi s'est déroulé le lancement du Aquahacking 2016, un événement qui vise à mettre ensemble des geeks, des environnementalistes et des données pour régler des enjeux en lien avec le Saint-Laurent. Tout le gratin y était (voir ci-dessous), une annonce en grande pompe pour un projet somme toute majeur. De manière générale, les citoyens et groupes sont invités à soumettre des enjeux, qui pourraient ensuite faire l'objet de travaux dans le but de les régler. Il s'agit de la deuxième initiative du genre, celle de 2015 portait sur la rivière des Outaouais.


Photo
Dans l'ordre habituel : M. Dumouchel, M. Guay, M. de Gaspé Beaubien P. II., M. Heurtel, Mme Monchamp, Mme Rouleau, M. de Gaspé Beaubien LA, M. de Gaspé Beaupien P. III
[PARENTHÈSE]
Pour ceux qui se demandent c'est quoi un Hackathon, voir les explications ici... Elles sont plus complètes en anglais.
[/PARENTHÈSE]

Certains se souviendront que notre site acces-fleuve.org a vu le jour après un tel événement, le ÉcoHackMTL 2014. L'initiative émanait de demandes provenant de citoyens de notre territoire. À l'époque, nous avions utilisé des données que nous détenions dans nos dossiers et avions créé une carte qui répertoriait les points d'activités en berge. Le projet a bien sûr évolué depuis et nous travaillons désormais à fournir les informations de qualité de l'eau (voir ce billet) et la collecte de nouvelles données par les citoyens.

Or, le besoin de données fiables sur le fleuve Saint-Laurent est toujours criant, tout comme leur traitement et leur interprétation. Ainsi, nous allons bien entendu soumettre quelques enjeux au Aquahacking qui concernent tant les accès au fleuve que la qualité de l'eau, deux éléments visés spécifiquement par l'événement et qui sont au centre de notre mission.

L'Aquahacking 2016 est principalement supporté par la Fondation de Gaspé Beaubien et c'est le genre d'initiatives hautement nécessaires. En effet, le fait que de grandes Fondations portent leur attention sur les enjeux liés au fleuve Saint-Laurent fait boule de neige de diverses manières. D'autres grandes entreprises et Fondations tournent leur attention vers ces enjeux, tout comme le grand public. Des séances de travail en résolution de problèmes se tiennent faisant avancer des dossiers qui, dans certains cas, traînent depuis des années. Il y a un apport d'argent neuf pour la résolution de ces enjeux et, surtout, certaines données existantes sont rendues publiques.

Ce dernier point est d'ailleurs la partie importante et durable, à mon avis, des retombées d'un événement tel le Aquahacking. En effet, certaines données sont rendues publiques ou plus facilement accessibles et le restent longtemps après la tenue de l'événement. Ceci permet à des organismes comme le nôtre de les utiliser pour d'autres projets qui pourraient voir le jour dans les prochaines années. Et ça, c'est parfait pour un organisme comme le nôtre.

Un accès libre à des données fiables sur le fleuve Saint-Laurent nous aide à mener à bien notre mission. Par exemple, si je devais passer mes semaines à récolter des échantillons d'eau à divers endroits autour de Montréal et en faire l'analyse, je ne ferais plus grand-chose d'autre; mais avec les données que fournit le Réseau de suivi du milieu aquatique (RSMA), il me devient possible de les utiliser et d'arriver à une étape supérieure dans le niveau d'information que je livre aux citoyens de notre territoire.

Bref, vous pouvez vous imaginer que je suis tout excité à l'idée de participer à l'événement et que j'ai toute une liste d'enjeux prêts à soumettre. Je vous invite à faire de même.

Alexandre
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Billet du vendredi: C'est non!

22/1/2016

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PhotoVersion non définitive du tracé du projet d'oléoduc Énergie Est dans la région de Montréal. Image: CMM (via Radio-Canada)
Hier, les membres de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM) ont dit "Non" d'une seule voix au passage du pipeline Énergie Est sur son territoire. La couverture sur le sujet est assez complète et je vous invite à la consulter (Radio-Canada, La Presse, Le Devoir, Les Affaires).

Les raisons invoquées visent principalement le peu de retombées économiques à long terme, les risques élevés et la non-participation de TransCanada dans le processus de consultation publique. Le Maire Coderre a même souligné, lors de son point de presse, que l'entreprise n'avait toujours pas soumis son plan de mesures d'urgences.

Est-ce que la CMM aura le dernier mot dans l'autorisation ou non de la construction du pipeline? Non. Mais quand un regroupement de villes qui comprend près la moitié de la population du Québec (et plus de 10% de celle du Canada) met son pied sur la balance, on pourrait imaginer que ça influence le résultat.

Bon, les critiques de l'Ouest sont arrivée rapidement et de manière assez raide : Référence instantanée au flushgate… Il fallait s'y attendre, et c'est totalement legit. Montréal a effectivement ouvert le flanc à la critique avec celle-là. Mon petit doigt me dit d'ailleurs que ce ne sera pas la dernière fois.

Bien entendu, la ZIP se réjouit de la position prise par la CMM. Nous la saluons même. Mais qu'en sera-t-il maintenant? Pour le fleuve je veux dire…

Est-ce que le risque de déversement est complètement écarté? Je ne le pense pas. Les pétrolières et les provinces de l'Ouest qui en dépendent n'ont très certainement pas dit leur dernier mot et continueront à faire le lobby nécessaire à la construction de l'oléoduc. C'est dans la nature de la game.

D'un autre côté, les groupes environnementaux, avec leurs désormais alliés municipaux, continueront à faire le lobby nécessaire pour bloquer le projet. C'est aussi dans la nature de la game.

Autrement dit, rien n'est joué…

Et le fleuve dans tout ça? Malheureusement, il n'est à l'abri de rien. Si on observe la situation dans son ensemble, le pétrole de l'Ouest passe, et continuera de passer, sur le fleuve Saint-Laurent, sur ses berges, à proximité, autour et par dessus. Espérons juste qu'il ne se rendra pas dedans.

Ben là Alex, il n'y a même pas de pipeline… Ben oui, il y en a un (Enbridge 9b). Il y a aussi des bateaux… et des trains pour les ravitailler. Peut-être vous souviendrez-vous de ceci?

C'est correct, j'attends vos tomates et les accusation d'être rabat-joie. C'est correct, j'ai l'habitude d'être le grand méchant loup. Il reste que ce grand méchant loup a de grands yeux pour mieux voir et de grandes oreilles pour mieux entendre. Et comme le fleuve reste la seule issue possible pour le pétrole des sables bitumineux, étant donné la fermeture des autres projets de pipelines (Keystone XL et Northern Gateway), ça n'augure pas bien… Même si l'oléoduc Énergie Est n'est pas construit.

Malgré tout, je me réjouit de cette position de la CMM, mais ça va en prendre plus pour définitivement protéger le Saint-Laurent contre un déversement pétrolier.

Alexandre

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Billet du vendredi: Un petit pas pour la rainette

11/12/2015

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«En me fondant sur les meilleurs renseignements existants, notamment sur les plus récentes données scientifiques, j'ai établi qu'une menace imminente pèse sur le rétablissement de la rainette faux-grillon de l'Ouest dans le bois de la Commune, à La Prairie, au Québec. Je suis maintenant tenue par la loi de recommander au gouverneur en conseil de prendre un décret de protection d'urgence pour cette espèce et son habitat»
​

- Catherine McKenna,
Ministre de l'Environnement et des Changements climatiques du Canada (ECCC)
​
PhotoImage: Demetan de bonne humeur. Tatsunoko Productions.
Oui, oui, vous avez bien lu. Et si vous ne me croyez pas, lisez le communiqué de presse vous même. Vous l'aurez appris ici même : La rainette la plus connue de la planète est, pour la première fois de sa longue vie, contente...

Bon, blague à part, la saga de la Rainette faux-grillon dure depuis longtemps à La Prairie. On se rappellera que le CQDE, entre autres, est allé en cours à plusieurs reprises pour protéger l'habitat de la Rainette. On se rappellera aussi qu'Environnement Canada, sous la gouverne des conservateurs, avait été sévèrement blâmé par la Cour dans sa gestion du dossier.

Un petit rappel :
Poussé par les besoins de développements résidentiels pour assurer des revenus, la Ville de La Prairie a, à plusieurs reprises, autorisé des développements résidentiels dans des habitats essentiels à la survie de la Rainette Faux-grillon de l'Ouest. Or, cette espèce est classée en tant qu'espèce en péril, conséquemment, son habitat est protégé par des lois fédérales et provinciales.

Nonobstant, le développement résidentiel se poursuivait et, à chaque nouveau projet de développement, des groupes environnementaux locaux et provinciaux tentaient, tant bien que mal, de protéger la petite bête et son habitat.

Rien n'y faisait…

Ni les jugements favorables, ni la science, ni même les avis des fonctionnaires soulignant l'importance de la protection émanant des ministères de l'Environnement fédéral et provincial. Rien ne devait bloquer le progrès des condos, surtout pas une grenouille d'un maigre petit centimètre de long.

Certains diront sans doute « Ouin pis?! Qu'est-ce que ça change qu'une 'tite grenouille disparaisse? ». En soi, peut-être pas grand-chose, outre l'abandon d'une niche écologique qui pourrait très bien, à terme, être occupée par une espèce exotique envahissante nuisible… (C'est un exemple, ne paniquez pas tout de suite)

Il y a surtout, derrière toute cette saga, une question de principe. On avait affaire, jusqu'à cette semaine, à des gouvernements (les 3 paliers), qui ignoraient leur propre lois, qui ignoraient ou portaient en appel des décisions des différentes cours qui se sont penchées sur la question et qui ignoraient les demandes de la communauté.

[ATTENTION! PHILOSOPHIE]
Dans une société de droit comme celle dans laquelle nous vivons, les représentants officiels de l'État ne peuvent pas simplement ignorer leurs propres lois, ni ignorer les avis des contrepoids de l'état, à savoir la population et les tribunaux.

On peut bien se dire qu'il ne s'agit que d'un simple petit animal, et que ce n'est pas bien grave, mais ce serait faire erreur. Parce que si on ignore une loi supposée protéger ledit petit animal, on peut aussi ignorer une loi supposée protéger la vie privée, les droits fondamentaux des individus ou n'importe quoi d'autre : C'est un terrain glissant, à l'instar des habitats gluants de la Rainette Faux-grillon.
[FIN DE LA PHILOSOPHIE]

Peut-être que je suis trop enthousiaste, mais j'ose espérer qu'on assiste à un changement de paradigme au niveau d'ECCC. Du moins, je l'espère. J'espère que l'application de la loi sur les espèce en péril est un précurseur sur l'application des autres loi supposées protéger l'environnement… et les changements climatiques.

Et maintenant… Pourquoi, me demanderez-vous, est-ce que je fais grand cas de la protection de la Rainette faux-grillon de l'Ouest? Après tout, notre mission vise la protection de l'eau, de sa qualité et des accès aux cours d'eau de notre territoire. À quoi bon parler d'un batracien?

Parce que ce n'est pas seulement l'animal qui sera protégé, mais son habitat. Et l'habitat de la rainette, c'est dans des milieux généralement humides. Et la protection des milieux humides assure une meilleure qualité de l'eau dans les rivières car ils agissent comme des filtres. Les milieux humides sont les reins qui permettent d'avoir une eau de surface de qualité.

Conséquemment, protéger la rainette et son habitat, c'est protéger la qualité des l'eau de la rivière Saint-Jacques et celle du fleuve, au moins un petit peu. Un petit pas pour la rainette, un grand pas pour l'habitat.

​Alexandre

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Billet du vendredi: Les déversements programmés (3)

13/11/2015

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PhotoPhoto: Radio-Canada
Tout d'abord, contrairement à ce que j'ai affirmé dans ces lignes la semaine dernière, le compte-rendu de ma collègue Clara sur le Forum Saint-Laurent de la semaine dernière sera remis à la semaine prochaine… J'imagine que vous vous doutez de la raison. C'est un « choix » éditorial que j'ai imposé à Clara, toutes mes excuses.

Ça y est, c'est parti : le #flushgate a commencé à déverser ses eaux mercredi matin à minuit-une (0h01). À peine un peu plus de 24h après l'autorisation conditionnelle de la nouvelle Ministre de l'environnement et des changements climatiques… Et à peine plus de 14 heures après l'annonce de la Mairie que la Ville irait de l'avant.

Nonobstant le fait qu'il soit d'usage de donner un 48h d'avis à la population pour qu'elle puisse se préparer (même votre humble auteur n'a pas eu le temps de faire son lavage), nous devons désormais collectivement mettre l'épaule à la roue pour éviter d'empirer la situation. Pour en connaître plus sur la démarche à suivre selon le MDDELCC, c'est ici.

Malheureusement, la météo de cette semaine ne nous aidera pas. En effet, la pluie lessivera tout ce qui se trouve sur la voie publique (détritus, graisses et huiles) pour l'emporter vers les collecteurs pluviaux, les égouts et, ultimement le fleuve. Il faudra donc faire attention à bien éviter de jeter nos déchets par terre.

Fidèles à notre mission et notre objectif de sensibilisation, nous avons créé un événement Facebook, à travers lequel nous proposons, quelques fois par jour, des petits trucs et des habitudes à prendre pour éviter d'avoir un impact pendant les déversements. Nous en avons déjà publié quelques uns qui concernent les activités à la maison, au bureau et dans des ateliers de mécanique ou autre. Et ça continuera jsuqu'à la semaine prochaine.

Nous utilisons aussi cette page d'événement pour publier des mises à jour, au cas où vous désireriez rester informés de la situation. Autrement, nous vous invitons à relire nos textes sur le sujets dans le présent blogue en consultant la catégorie Flushgate.

Il faut garder en tête de ne pas baisser les bras, ainsi, ce n'est pas, en soi, un petit geste individuel que vous faites qui changera de manière majeure la donne. C'est le poids du nombre.

Exemple.
Supposons que je saute une douche demain matin. Ça fait moins de savon et moins d'eau déversée dans le fleuve. Disons 100 litres pour faire rond (c'est une grosse douche). En soi, sur les 8 milliards de litres, ça ne donne pas grand-chose. Mais si on est 1 million à le faire, on vient de sauver 100 000 000 de litres d'eau qui ne se seront pas déversés, juste pour une journée.

Et je sauverai 100 litres à chaque douche sautée…

Donc, je vous invite à participer à notre événement et à le partager. Plus nous serons de personnes à faire une effort, meilleure sera la situation. En fait, je devrais plutôt dire: moins pire sera la situation...

Quelques points plus ou moins connexes :
  1. Il s'agit d'un problème régional, pas d'un problème montréalais : Si vous habitez dans une couronne et que vous travaillez dans le Centre-Ville, vous avez un impact sur le déversement et vous pouvez contribuer.
  2. Bon, OK, le flushgate éclipse à peu près toutes nos autres activités depuis quelques semaines, mais j'aimerais vous rappeler que nous avons une campagne de socio-financement en cours pour la création de milieux naturels sur la rivière Saint-Jacques (Brossard). Je vous échange un reçu pour fins d'impôts contre votre don…
  3. Pour faire un don, il y a ces deux boutons ci-dessous. Merci d'avance!

Alexandre

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Billet du vendredi: Réponse à M. Gérard Bouchard

23/10/2015

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PhotoImage: LaPresse+
Hier, dans la Presse, M. Gérard Bouchard a publié un texte dans lequel il exposait sa colère par rapport à toute la situation des déversements de la Ville de Montréal. Il décrivait trois grandes erreurs dans la gestion de la situation par la Ville de Montréal et, dans son texte, il accusait du même souffle l'ensemble des environnementalistes de n'avoir rien fait dans la situation.

Je vous invite donc à lire son texte en suivant ce lien ou en cliquant sur l'image ci-contre.
​
Hier après-midi, j'ai soumis, au nom d'Accès Fleuve / Comité ZIP Ville-Marie, une réponse à M. Bouchard dans les mêmes pages de débats de La Presse. Malheureusement, elle n'est pas parue ce matin, demain peut-être. Les journalistes et éditorialistes du journal reçoivent quotidiennement de grandes quantités de textes et des choix doivent être faits, parfois même quelques jours d'avance. J'invite donc les tenants des théories du complot à attendre un peu avant de crier à la censure.

Nonobstant, je tiens à battre le fer pendant qu'il est encore chaud, et je présente ma réponse aujourd'hui dans les lignes de ce blogue, tout en espérant de pouvoir jouir de la plate-forme à grand échelle que constitue La Presse dans les prochains jours.

Alexandre

=====
M. Bouchard,

Accès Fleuve / Comité ZIP Ville-Marie est un organisme de concertation qui travaille exclusivement sur le fleuve Saint-Laurent. Notre mission de redonner le fleuve aux citoyens passe par la conservation et la restauration des écosystèmes, l’amélioration des accès et le maintien de la pérennité de ces éléments.

J'aimerais tout d'abord vous féliciter d'avoir développé une sensibilité environnementale. Trop souvent, nous faisons face à une indifférence polie et encore trop peu de gens font les efforts nécessaires à la préservation de la qualité de l'environnement en général, et celui du fleuve en particulier. J'ai par ailleurs été agréablement surpris du tollé soulevé dans la population.

Soyez assuré qu'en tant qu'organisation, nous suivons le dossier du déversement depuis le tout début, car il concerne le cœur de notre mission. Nous avons réagi à plusieurs reprises et sur diverses plates-formes à propos de ce dossier. Nous travaillons aussi en collaboration avec d'autres organisations environnementales et avons rencontré fonctionnaires et élus impliqués au dossier. Je vous confirme donc qu'il y a effectivement une réaction des environnementalistes, elle aurait toutefois pu être mieux mise de l'avant.

Dans nos échanges avec nos collègues d'autres organisations environnementales, je n'ai eu connaissance que d'une seule qui a appuyé le projet de déversement tel que présenté par la Ville. Toutes les autres ont demandé, soit des mesures de mitigation, soit un évitement total du déversement.

Il est évident que tout déversement a un impact, seule son ampleur varie. Dans le cas qui nous concerne, un des impacts principaux se situe au niveau du risque d'exposition pour la population, la faune et la flore, non pas au niveau de la dangerosité intrinsèque des rejets, ce à quoi les experts cités réduisent le problème.

Les environnementalistes ne font pas le poids médiatique devant la Ville de Montréal ou les spécialistes du CREDEAU et de Polytechnique Montréal, cités comme source d'expertise. Ces derniers, dans leur évaluation, écrivaient « Nous ne pouvons nous prononcer sur l'impact de l'augmentation des rejets sur la vie aquatique ». Tel est l'avis réel des experts cités à tous les vents sur l'impact environnemental des déversements.

Nous sommes d'accord avec vous que l'approche de la Ville de Montréal et du MDDELCC face à cette situation est délétère. Elle nuit à la perception que la population a du fleuve, dont la qualité des eaux est généralement bonne; elle met en péril l’application du principe de précaution, car nos efforts de sensibilisation des individus, des industries et des municipalités ont été réduits à néant. Dorénavant, l'attitude sera : « Bah, si Montréal le fait... » Nos efforts de sensibilisation et de concertation des dernières années seront à reprendre à zéro. Le discours n'était pas frelaté, je vous l'assure : le déversement va à l'encontre de tout entendement environnemental et je partage votre désarroi.

Il existe, M. Bouchard, une dorure à la présente situation : le tollé soulevé dans la population. Je doute qu'à l'avenir la même approche de « fait accompli » soit mise de l'avant. Aussi, la situation des surverses ainsi que l'absence de décontamination microbiologique à la station d'épuration ont été portées à l'attention du public, tout comme les manquements d'autres municipalités. Ces situations demandent des travaux à plus long terme et des solutions plus durables que le déversement, mais des travaux iront de l'avant et seront surveillés de près par des citoyens inquiets tels que vous

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    Suivez les aventures d'Alexandre Joly et de Clara Othoniel dans leur quête d'accès au fleuve Saint-Laurent.

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