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Billet du vendredi: L'Élan global donne-t-il l'élan nécessaire?

10/4/2015

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On a vu cette semaine le lancement d'un Manifeste pour un Élan global. Je dois admettre d'emblée que je ne l'ai pas encore signé. J'ai lu le texte et je suis bien entendu en accord avec de larges, très larges, pans de celui-ci. Mon hésitation réside ailleurs…

Bon OK, c'est clair que j'ai une aversion solide aux mouvements de masses. Dès qu'une ruée vers quelque chose se lance, vous me verrez, plus souvent qu'autrement, partir dans une autre direction, pas à 180°, mais plutôt champ gauche. On va appeler ça mon complexe d'opposition. Mais mon hésitation réside quand même ailleurs.

En fait, je n'ai pas vraiment aimé le ton du texte, malgré le fait que, comme je le disais plus haut, je suis pas mal d'accord avec son contenu. C'est certain que je ne constitue pas le public cible pour ce document visant avant tout la population générale. Je travaille, après tout, dans le domaine de l'environnement et de la santé environnementale depuis quelques années et les éléments contenus dans le texte m'apparaissent comme des évidences, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

Ceci dit, mon approche générale en est une d'éducation et de vulgarisation. J'ai déjà réussi à expliquer le concept du rayon de Rayon de Schwarzschild à une classe de secondaire I, il suffit d'utiliser les termes appropriés... En ayant une telle approche, on peut générer des changements durables dans la société car une chose connue et intégrée vient à faire partie de l'individu, contrairement à un concept imposé dont on a tendance à vouloir se départir. Une approche sensée quoi...

Il ne faut cependant jamais baisser les bras. Ainsi, quand on me dit « J'ai droit à mon opinion », ma réponse est généralement : « Non, tu as droit à l'opinion que tu peux argumenter… » Et je continues jusqu'à l'obtention du : « T'as raison Alex » (ou de l'Argumentum ad personam, ce qui revient au même).

Revenons donc à nos moutons. Il est absolument faux d'affirmer, comme c'est fait dans le Manifeste, au nom des 8 millions de québécois, que « C’est ce que nous sommes. C’est ce que nous voulons être. » Au contraire, la plupart des québécois ne savent pas. Pas par mauvaise foi (malgré un mouvement somme toute marginal au Québec de climato-négationistes), mais par simple fait de n'avoir jamais été exposé à l'information correcte et complète, les médias de masse agissant comme filtre malsain.

J'ai par ailleurs trouvé le ton de l'Élan global un peu hautain, un peu méprisant. Peut-être suis-je particulièrement hérissé et hérissable quand j'ai une petite odeur de quelque chose qui peu s'apparenter à me faire prendre pour une valise. Et je suis toujours un peu réfractaire aux affirmations grandiloquentes ou exagérées du type : « À ce stade de notre histoire, notre inaction est devenue le symptôme de notre échec moral »… ou des phrases qui commencent par : « Nous exigeons... ».

C'est le genre de parole qui braquent les gens et qui ne laisse pas de place à la discussion. Peu importe à qui on parle. J'en sais quelque chose, je peux être particulièrement belliqueux et j'ai une incroyable capacité à braquer les gens, malgré ce que j'ai affirmé plus haut sur l'approche éducative.

Ainsi, ce qui devait arriver, arriva.

On a tout de suite assisté à la sortie de Mme. Françoise Bertrand, Présidente de la Fédération des chambres de commerces du Québec, qui a qualifié les signataires de rêveurs et de poètes, les enjoignant à aller vivre chez les Amish et les Mormons. Des propos d'une innommable bêtise, mais qui ont pour effet potent et réel de délégitimer le Manifeste aux yeux de la population générale. Et de le faire de manière beaucoup plus efficace que l'approche choisie par les auteurs du Manifeste pour atteindre leur but; les jobs et le commerce étant plus crédibles, toujours aux yeux de la population générale, que les environnementalistes de tout acabit, peu importe leur milieu d'origine.

S'en suivi la réponse de Ianick Marcil, économiste de son état et signataire du document, qui a été piqué par la sortie de Mme. Bertrand. Sa réponse, bien qu'elle offre quelques arguments bien sentis, est avant tout émotive et rate complètement la cible, à mon avis, de ramener le débat sur le contenu et le fond du sujet.

On assiste donc au début d'une guerre de mots, dont le corollaire est la fin du dialogue. Exit donc, la possibilité du désir de changement amené par les signataires à cause du détournement du discours sur le contenu (un avenir plus vert) vers le sujet beaucoup plus vide du contenant et de la forme. Le message de fond s'en trouve dès lors complètement dilué pour la population générale et le Manifeste ne s'adresse plus guère qu'aux convaincus.

Dommage.

En ce qui me concerne, je retournerai à mes efforts éducatifs, mais je vais tout de même ajouter mon grain de sel : Ramener l'idée d'un texte qui a plus de 60 ans, ça fait un peu réchauffé, tout édifiant de la société québécoise soit-il. Surtout que, dans le Refus global, les signataires refusaient tout de la société dans laquelle ils se trouvaient, société autrement fermée à l'époque. Le terme global prenait donc un sens différent que dans l'ère actuelle de la mondialisation, où le terme global s'apparente plutôt à l'international. Sans compter que le texte de l'Élan global ne parle que de pétrole et d'environnement au Québec et n'adresse aucunement les moult autres problèmes sociaux et sociétaux de la province. On est donc loin de la globalité, peu importe le sens qu'on lui donne.

À mon humble avis, pour changer la société québécoise afin qu'elle devienne plus verte, nous devons intégrer le milieu des affaires dans la gestion saine de l'environnement, plutôt que de se le mettre à dos. Et je ne parle pas de normes volontaires telles ISO 14001, mais programmes de crédits d'impôts analogues aux dons aux organismes de bienfaisance pour des travaux de restauration de milieux dégradés ou pollués. Il y certainement aussi d'autres moyens de rendre l'économie verte plus attrayante pour les investisseurs et l'économie au sens large. Je parle ici de mettre fin au fait que l'environnement soit une externalité.

D'ici-là, chers lecteurs, vous pouvez toujours donner à la ZIP. Nous restaurons des milieux humides et pouvons émettre des reçus pour fins d'impôts. Vous voyez, le meilleur des deux mondes à votre portée…

Alexandre

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