Par exemple, pendant tout le mois d’août, se sont succédés des concours proposés par Carte Accès Montréal permettant de gagner des randonnées en kayak pour observer les feux d’artifice, des cours d’initiation de surf ou de SUP, des laissez-passer pour le parc Jean-Drapeau et sa plage ou des billets de navette fluviale.
Un nouveau site web a également été lancé, celui de Montréal les berges. Un site très bien conçu qui donne une foule d’informations sur les diverses activités récréotouristiques nautiques : plages, croisières, pistes cyclables riveraines ainsi que pêche, surf et la Route bleue du Grand Montréal. On aime ça ! |
Aussi, s’est terminé dimanche dernier, le Défi Kayak. À coup sûr, ce devait être une extraordinaire aventure pour les participants. Environ 140 kayakistes ont pagayé de Montréal à Québec, pour soutenir l’organisme Jeunes musiciens du monde qui vient en aide à des jeunes dans le besoin à travers l'apprentissage de la musique.

Sur sa page Facebook, le site « À nous Montréal », affichait une photo de kayak pour sa couverture le 10 août.
Ou encore, la semaine passée, le Projet Clic du journal le Soleil de Québec avait pour thème le fleuve. Les photos gagnantes valent le coup d’œil, ici, et donnent envie d’aller découvrir les autres.
Mais, parce qu’il y a un mais … Cet engouement ne se limite pas au plan récréotouristique. Mais s'étend dans le même temps au plan économique. Même si on s'entend que le récréotouristique apporte aussi des deniers à l'économie !
Donc sur le plan économique, le fleuve est surtout perçu comme une "autoroute à bateaux", expression toute trouvée de mon collègue Alexandre. Il est certain que le fleuve Saint-Laurent est un excellent moyen de transport. Pas simple à naviguer, des pilotes formés pour le fleuve doivent accompagner les navires à partir des Escoumins, il constitue néanmoins un moyen efficace de transport de grandes quantités de marchandises.
On vous parlait, dans ce billet précédent, de la Stratégie maritime, dévoilée au mois de juin par le gouvernement provincial. Mon collègue y soulevait le fait qu’aucun montant associé à l’amélioration de la gestion des risques liés au transport maritime ne soit affiché. Ou aussi, qu’on n’y parlait pas de la mise à niveau des plans d’urgence. Parce que plus de bateaux, signifie plus de risques, logiquement.
En outre, la construction du méga pipeline par TransCanada est toujours d’actualité. Un article de Radio-Canada portant sur les risques pesant sur le fleuve débutait par « Des groupes environnementaux calculent qu'avec le renversement du flux du pipeline d'Enbridge et le projet de TransCanada d'en construire un nouveau, les quantités de pétrole transitant par le Québec vont être multipliées par quatre. Le Saint-Laurent est-il prêt à faire face aux risques? » La question se pose …
Alors, souhaitons que cet élan d’activités citoyennes tournées vers le fleuve (l’élan perçu à Montréal n’est pas spécifique à la région !), soutenu souvent par des décisions du palier municipal, d’une part, perdure. D’autre part, souhaitons qu’il pèse de plus en plus dans la balance des orientations des paliers provincial et fédéral et témoigne ainsi que le fleuve concerne d’abord et avant tout les citoyens, que ça se passe à l’échelle locale en d’autres termes. En ce sens, rappelons que le fleuve Saint-Laurent est la source d’approvisionnement en eau potable de plus de 40 % des québécois, en plus d’abriter une faune et une flore des plus diversifiées …
Clara